TAO ET MÉDECINE CHINOISE
Ecrit par Théo
Reposant en grande partie sur la voie du Tao, la médecine traditionnelle chinoise date de plus de 2 500 ans.
Attardons-nous sur ses grands principes et ses remèdes emblématiques.
LA PLACE DU TAO DANS LA MÉDECINE CHINOISE
La médecine traditionnelle chinoise est intrinsèquement guidée par un principe appelé Tao, la « voie », le « souffle.
Le Tao, par essence innommable et insaisissable, constamment en mouvement, engendre et anime toute chose existante.
Lao Tseu, personnage mythique de la chine ancienne et contemporain de Confucius, pose les jalons du taoïsme, un courant de pensée majeur, au 1e siècle av. J.-C.
Pour atteindre la sagesse, le taoïste doit se conformer aux lois naturelles de l’Univers. La vie apparaît comme un enchaînement de cycles de destruction et de régénération, appelés « Mouvements ». Cette dimension a largement influencé l’approche médicale chinoise.
Pratique médecine chinoise ancienne
LES GRANDS PRINCIPES DE MA MÉDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE
Transmise oralement à ses prémices, la médecine chinoise se formalise pour la première fois avec le « Classique interne de l’empereur Jaune », le plus ancien et le plus important traité de médicine chinoise traditionnelle connu à ce jour
Au fil des siècles et des découvertes anatomiques, ses fondements se précisent, se complètent, jusqu’à donner naissance à une pratique extrêmement riche et élaborée.
Comme la médecine « Kampo » japonaise qui s’en est largement inspirée, la médecine traditionnelle chinoise adopte une approche holistique. C’est-à-dire qu’elle considère l’individu dans sa globalité, sans jamais dissocier corps et esprit.
L’ENERGIE
Pour appuyer sa pratique, elle se base sur différents concepts philosophiques, dont le Qi.
Celui-ci correspond à notre énergie vitale, notre force de vie, dont la libre circulation à travers les méridiens du corps témoigne d’une bonne santé générale.
LE YIN ET LE YANG
Incarnés dans le symbole du Tao, le Yin et le Yang traduisent le phénomène de dualité. Ces deux forces ne s’opposent pas, elles sont complémentaires et interagissent en permanence dans chaque élément.
Ainsi, le Yin symbolise la femme, la lune, l’obscurité ou la fraîcheur. Le Yang renvoie au contraire à l’homme, au soleil, à la luminosité ou à la chaleur. Ces deux notions interviennent surtout dans le travail de rééquilibrage énergétique.
LES CINQ ÉLÉMENTS
La Théorie des Cinq Mouvements décrit les processus dynamiques qui sous-tendent chaque « cycle » du vivant. Ces mouvements prennent le nom de cinq éléments : Bois, Feu, Métal, Eau et Terre. Leur particularité tient à leur interdépendance, traduite par des relations mutuelles d’engendrement et de contrôle. Par exemple, le Bois est engendré par l’Eau, engendre le Feu, contrôle la Terre et est contrôlé par le Métal.
Quel rapport avec la médecine chinoise ? Cette théorie se transpose à la physiologie humaine, chaque Mouvement correspondant à un organe. Ainsi, le Foie est Bois, le cœur est Feu, la rate et le pancréas sont Terre, le Poumon est métal et les Reins sont Eau. Cette vision se prolonge avec les sphères organiques, de vastes ensembles « d’affinité » propres à chaque organe. Ainsi, un organe donné est associé à une saison, une orientation, une émotion ou encore à une saveur.
LES PRATIQUES ET TRAITEMENTS DE LA MÉDECINE CHINOISE
À la lumière des principes précédents, la médecine traditionnelle chinoise s’emploie à « dissoudre les blocages énergétiques » et à maintenir un état d’équilibre physique, mental et spirituel. Elle agit autant en prévention qu’en curation.
Elle s’articule autour de cinq piliers fondamentaux :
LA PHYTOTHÉRAPIE
Considérée comme un trésor national, la pharmacopée chinoise renferme plus de 5 000 substances dont 200 à 600 sont toujours couramment utilisées de nos jours
LA DIÉTÉTIQUE CHINOISE
En médecine chinoise, une bonne digestion fluidifie la circulation du Qi. Les aliments portent eux-mêmes des charges Yin et Yang qui affectent l’équilibre énergétique.
L’ACUPUNCTURE
Bien connue des Occidentaux, elle consiste à planter de fines aiguilles dans le tissu sous-cutané pour stimuler certains points des méridiens et relancer l’activité du Qi. Elle est toujours utilisée aujourd’hui pour des traitements préventifs, thérapeutiques ou encore complémentaires aux traitements de la médecine moderne.
Sa pratique peut être couplée à la moxibustion, par la stimulation de points énergétiques par application d’un bâton d’armoise, le moxa, afin de réchauffer le sang.
LE MASSAGE TUI NA
Considéré comme un massage dynamique, il comprend 300 manipulations distinctes basées sur l’acupression, l’enroulement et les exercices énergétiques. Son objectif est là encore de rééquilibrer le Qi.
LES EXERCICES ÉNERGÉTIQUES
Ils englobent le Qi-Gong, centré sur la respiration, la relaxation et la méditation. Ainsi que le Tai Chi, art martial élevé au rang de « gymnastique de santé ».
LES PLANTES PHARES DE LA PHARMACOPÉE CHINOISE
En médecine chinoise, les plantes sont le plus souvent assemblées en synergie pour potentialiser leur action respective. L’observation de leurs caractéristiques physiques telles que leur couleur, leur nature chaude, froide, ou neutre, leur saveur, leur taux d’humidité ou encore leur mode d’action pour purifier, disperser, tonifier ou purger, renseigne sur leur profil thérapeutique. Le terrain du patient conditionne également le choix du traitement.
Parmi les plus connues des plantes médicinales chinoises, on retrouve évidemment le ginseng.
Considéré pendant longtemps comme une panacée, il officiait comme un fortifiant général de l’organisme et un grand pourvoyeur d’énergie vitale, stimulant du Yang. Les études actuelles reconnaissent aujourd’hui sa capacité à lutter contre la fatigue, à soutenir l’immunité et à entretenir les performances cognitives.
En chassant le froid de l’estomac, le gingembre était particulièrement convoité pour maintenir la santé digestive, tout particulièrement pour calmer nausées et vomissements.
Le melon d’eau chinois « Dong Gua Pi », quant à lui, usait de ses propriétés dépuratives pour nettoyer les intestins, désengorger les poumons ou adoucir la peau.
En évitant les stagnations du Qi, le bois épicé (Wu Yao) trouvait des applications dans le bien-être féminin et les dysfonctions rénales.
Inscrite depuis des centaines d’années dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, la scutellaire du Baikal, ou Huang Chin, possède un tropisme particulier pour le foie, les poumons et le système nerveux. Aux côtés de la racine de buplèvre, de la pinellia, du jujube, de la réglisse, du ginseng et du gingembre, il entre dans la composition du remède chinois « Sho-Saiko-To », traditionnellement dédié à la sphère hépatique.
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RÉFÉRENCES
BIBLE MÉDICALE DE LA CHINE ANCIENNE : HUANGDI NEIJING
Il est le plus ancien ouvrage de médecine traditionnelle chinoise.
Il se divise en deux parties : le Su Wen et le Ling Shu. Il est la base de toute la médecine chinoise, tous les aspects de la médecine y sont abordés, avec leur traitement, et plus particulièrement le traitement par acupuncture.
De nombreuses théories élaborées par des écoles de médecine chinoise célèbres s’appuient sur cet ouvrage. Ce livre résume l’essentiel du fameux livre, avec des textes simples et des illustrations. La vie simple de l’antiquité, les quatre saisons et la santé, la vitalité et la nature. Paroles sincères du cabinet d’or, sur le Yin et Yang, autres traits du Yin et Yang, méthodes thérapeutiques, les substances nutritives raffinées et les organes, les maladies et les saisons, l’énergie des cinq viscères pleins, la vie est précieuse, l’insuffisance et la pléthore, les sentiments et le QI, les maladies de l’abdomen, sur le vent, sur l’obstruction, sur l’atrophie, des maladies rares, véritables principes, Vigueur et dégénérescence.
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