A PROPOS DE TAO ET SPIRITUALITÉ

Mon apprentissage du shiatsu traditionnel et de la réflexologie au sein de l’école de Roland San Salvadore à Paris m’a amené à remettre en question certains aspects de la médecine moderne. Bien qu’elle ait accompli d’immenses progrès et soit extrêmement performante dans des domaines comme la chirurgie, pourquoi semble-t-elle si démunie face aux défis posés par le stress et le désarroi engendrés par les nouveaux modes de vie de notre société contemporaine ?
Cette réflexion m’a naturellement conduit à m’intéresser aux médecines naturelles, holistiques et énergétiques. J’ai pris conscience qu’elles peuvent constituer un complément précieux à la médecine conventionnelle, notamment grâce à leur approche préventive. En particulier, la médecine traditionnelle chinoise met en avant l’idée qu’un bon médecin est celui qui anticipe et détecte les déséquilibres avant qu’ils ne se transforment en pathologies, permettant ainsi d’agir en amont.
Les philosophies orientales, quant à elles, nous enseignent depuis des millénaires que tout est « énergie ». Cependant, dans notre monde occidental, dominé par la rationalité et le matérialisme, ce concept demeure souvent abstrait et difficile à appréhender.

Niels Bohr, Physicien danois, Lauréat du prix Nobel de physique en 1922
Le bon sens qui voudrait que les objets existent de manière objective, indépendamment de notre observation, devient obsolète lorsque l’on considère la physique quantique
Eugene Wigner, Physicien hongrois, Lauréat du prix Nobel de physique en 1963
L’étude du monde objectif nous mène à la conclusion scientifique que le contenu de la conscience est l’ultime réalité.
TAO ET CONCEPTS ORIENTAUX
Le shiatsu m’a ouvert les portes des philosophies orientales, notamment le taoïsme et les concepts qui en découlent.
J’y ai découvert une vision où tous les éléments de la nature sont interdépendants, formant ainsi un équilibre harmonieux. De la même manière, tous les aspects de la vie humaine – qu’il s’agisse de la médecine, de la spiritualité, de la politique, de la philosophie, des cultures ou des traditions – sont profondément connectés.
En revanche, la civilisation occidentale moderne tend à compartimenter, à rationaliser et à séparer les différentes facettes de l’univers et de notre quotidien. Pourtant, en réalité, chaque élément, chaque chose n’est qu’une partie d’un tout indivisible, une unité.
J’aimerais partager avec vous ces concepts, inspirés des sagesses orientales, mais qui, en vérité, transcendent les frontières culturelles et sont universels.
« Tout n’est qu’Énergie, la même, quelle que soit la matière étudiée ».
UN OBJET N'EXISTE PAS INDÉPENDAMMENT DE SON OBSERVATEUR !
Autrement dit, toute chose ne prend vie que par l’attention qu’on lui accorde.
Pour mieux appréhender ce phénomène, je me suis intéressé à la physique quantique. Celle-ci révèle une facette inattendue de la matière : c’est l’acte même d’observer un objet, ainsi que la manière dont nous le percevons, qui en détermine l’existence. Ainsi, un objet n’existe pas en dehors de son observateur, ce qui implique que toute chose dépend de l’attention qu’on lui porte.
Prenons le corps humain : il est composé d’os, de tissus et d’organes, eux-mêmes constitués de cellules. Les cellules sont formées de molécules, lesquelles sont composées d’atomes, eux-mêmes constitués de particules subatomiques. Et au cœur de tout cela, il n’y a finalement qu’une seule essence : l’énergie.
Ce principe s’étend à tout ce qui compose l’Univers, révélant que tout n’est qu’Énergie, universelle et unique, quelle que soit la forme matérielle étudiée.
Ce concept fondamental n’est pas nouveau. Dès les premières civilisations, nos ancêtres – qu’ils soient issus du monde arabo-musulman, des cultures précolombiennes, chamaniques de Sibérie, d’Afrique ou encore des druides celtiques – en avaient déjà conscience. Bien que leurs rituels et croyances diffèrent, leurs conceptions du monde et, notamment, de la médecine, se rejoignaient sur bien des points.
Je mesure cependant toute la difficulté de saisir et d’expliquer pleinement cette idée. Le sujet est d’une profondeur vertigineuse, et les mots, souvent, ne suffisent pas à en capturer l’essence.
