MÉRIDIEN DU COEUR

Le Méridien du Cœur : L’Empereur du Corps et de l’Esprit

Dans la tradition taoïste, le méridien du cœur est considéré comme « l’Empereur » des organes et du psychisme. Il joue un rôle central dans l’harmonie des émotions, l’équilibre des méridiens et la clarté de l’esprit. Son énergie, le ki du cœur, est intimement liée à l’activité intellectuelle et à la paix intérieure.

Un Centre Vital et Spirituel

Le cœur est bien plus qu’un simple organe : il est le siège de l’intelligence, de la conscience et de la vitalité psychique. Une relation étroite le lie au Maître du Cœur (assimilé au Premier Ministre) et au cerveau, formant ainsi un axe fondamental de la santé mentale et émotionnelle.

Un déséquilibre du cœur affecte l’ensemble des méridiens. Il contrôle la circulation du sang, la production de la sueuret régit le système vasculaire. Son bon état se reflète sur la langue (capacité à distinguer les saveurs) et sur le teint, qui témoigne de la qualité du sang et de l’énergie vitale.

Le cœur est aussi le centre des émotions profondes : il gouverne la conscience, l’intelligence, la passion, mais peut aussi être le siège d’une agitation excessive ou de violences internes.

Manifestations d’un Déséquilibre du Cœur

Lorsque l’énergie du cœur est perturbée, cela se manifeste de diverses façons :

  • Troubles émotionnels : anxiété, nervosité, épuisement moral, insomnie.
  • Déséquilibres physiques : difficultés d’élocution, crampes d’estomac, engourdissement de l’auriculaire.
  • Signes énergétiques : sécheresse de la gorge, soif intense, sensation de chaleur dans la paume des mains, jaunisse, douleurs le long du méridien.

Fonctions Essentielles du Méridien du Cœur

Le méridien du cœur remplit deux fonctions fondamentales :

  1. Gouverner le sang, en assurant sa bonne circulation et son équilibre.
  2. Abriter l’esprit, en régulant les émotions et la stabilité psychique.

Toute perturbation du cœur entraîne des déséquilibres du sang et de l’esprit, avec des répercussions sur la santé globale.

Le Cœur et les Émotions

La joie

Selon la théorie des Cinq Éléments, le cœur est associé à la joie. Lorsqu’elle est équilibrée, elle nourrit l’esprit et le corps. Cependant, une joie excessive peut fragiliser le cœur et devenir une cause de déséquilibre énergétique.

La tristesse

Bien qu’attribuée au Poumon, la tristesse impacte également le cœur. Poumon et cœur sont interdépendants : le premier gouverne le ki, le second le sang. Une tristesse prolongée affaiblit le ki du Poumon, ce qui, à son tour, vide l’énergie du cœur et peut conduire à une grande fatigue émotionnelle.

La colère

Bien que souvent associée au Foie, la colère affecte aussi le cœur, notamment lorsqu’elle est refoulée ou excessive. Elle peut engendrer une agitation mentale, une augmentation de la pression sanguine et troubler le repos de l’esprit.

Conclusion

Le méridien du cœur est le centre vital de l’énergie et des émotions. Il régule le sang, abrite l’esprit et influence profondément notre bien-être physique et psychique. Prendre soin de l’équilibre du cœur, c’est cultiver la paix intérieure et l’harmonie du corps tout entier.

Symptômes pathologiques

Lumbago, douleur au coeur

Vomissement, soif.

Rétention d’urine.

Sécheresse de la gorge.

Yeux jaunes.

Paumes des mains chaudes en excès.

Aspects nourri par le sang

Rire, dynamisme

Equilibrée

Sans distorsion cognitive

Sommeil réparateur

Excés

Rire.

Dynamisme.

Vide

Chagrin.

Lassitude.

Aspects non nourri par le sang

Chagrin, lassitude

Moins centré

Maniaque, anxieux, soucis, appréhension

Insomnie

Trajet du méridien du coeur

Débutant du cœur (point1), le méridien du coeur quitte les vaisseaux sanguins et les tissus environnant le cœur et descend à travers le diaphragme (2), pour se relier avec l’intestin grêle.

Une branche collatérale part du système cardiaque (3), monte en côtoyant l’œsophage, traverse la gorge (4), atteint enfin les tissus péri oculaires (5).

Le tronc principal du méridien monte directement du système cardiaque aux poumons, court transversalement au creux de l’aisselle (6). Il en sort (7) et se dirige obliquement vers le bas en longeant le bord cubital de la face antérieure du bras.

Passant par le côté antéro-interne du coude (8), il suit le bord cubital de la face antérieure de l’avant bras, arrivant au côté cubital de l’articulation radio-carpienne (9).

Il avance de la protubérance du pisciforme dans l’espace situé entre les 4e et 5e métacarpiens (10).

Longeant le bord radial de l’auriculaire, il prend fin à son extrémité (11).

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