AROMATES COMMUNS DU JARDINS

Ecrit par Théo

Les plantes médicinales peuvent être utilisées sous différentes formes, telles que des infusions, des décoctions, des teintures mères, des gélules, afin de traiter les maux de tête, les troubles digestifs, les troubles du sommeil, les douleurs musculaires, les infections, etc.

De nombreuses espèces de plantes connues, depuis l’antiquité, ont fait l’objet de croyances populaires avant d’être étudiées par les laboratoires biochimiques et pharmaceutiques

Le persil

On le prétendait aphrodisiaque. Le toucher aurait fait casser les verres, tourner le lait des nourrices. En revanche, porté sur soi au contact de la peau il était censé calmer tous les maux de ventre.

Le persil compte parmi les plantes les plus riches en vitamines C, en provitamine A, en vitamine E, en fer, en calcium, en potassium, en manganèse.

C’est un stimulant général et nerveux, contre l’anémie, un détoxiquant, un dépuratif et un diurétique.

En usage externe, il est employé pour soigner les contusions, les plaies les piqûres d’insectes, les ophtalmies.

Le tilleul

Le tilleul est l’un des arbres les plus sacrés des anciens peuples germaniques. Il fut de tout temps utilisé par les guérisseurs pour ses propriétés calmantes et diurétiques.

En 1940, alors que les nazis avaient décidé d’affamer la France, L. Binet fit préparer une « farine verte » à partir des feuilles du tilleul desséchées, écrasées et tamisées. Mélangée à de la farine d’orge ou de sarrasin, elle fut utilisée dans l’alimentation, apportant un apport conséquent de chlorophylle. Sachez que 300 g de feuille fournissent 80 à 100 g de farine.

On utilise ses fleurs séchées et conservées dans un endroit sec, à l’abri de la lumière. Leur action est antispasmodique et calmante. Le tilleul, dont la tisane a une réputation universelle, peut aussi servir à la préparation de bains.

L’aubier de tilleul, c’est à dire la deuxième écorce, située à la périphérie, sous l’écorce de l’arbre, constitue la partie jeune la plus riche en principes actifs. L’aubier renferme deux coumarines, dont la fraxoside et les flavonoïdes. Cette composition lui confère d’intéressantes propriétés, totalement différentes des fleurs de tilleul.

Il facilite les fonctions d’élimination rénale et digestives. Cholérétique et Cholagogue, il stimule le fonctionnement de la vésicule biliaire, favorise l’élimination de la bile et assure une bonne digestion.

C’est un antispasmodique hépatobiliaire ; il soigne les ballonnements, l’aérophagie, les flatulences et les états nauséeux.

Il est actif sur les migraines hépatiques. La décoction d’aubier donne de bons résultats contre les rhumatismes.

Le thym

Dans les pays anglo-saxons, on prétend que les fées adorent cette plante aromatique. Les Grecs et les Romains en brulaient aux cours de leurs cérémonies rituelles. Le thym et le serpolet « la farigoule provençale » sont la variante cultivée et sauvage d’une même espèce végétale, et ont à peu près les mêmes effets.

Le thym a une action astringente, tonique et stimulante. C’est la plante entière, ramassée au moment de la floraison et séchée, qui sert à la préparation des infusions.

On en tire également du thymol. Ses feuilles sont riches en huile essentielle dont les propriétés sont mises à profit en phytothérapie.

  • Il est antiseptique et utilisé à ce titre pour soigner les affections pulmonaires.
  • Il est spasmolytique et calme les toux quinteuses de la coqueluche et de l’emphysème.
  • Il contient des phénols antiseptiques, qui en font un remède idéal contre les affections saisonnières.

Son parfum dégage le nez des enrhumés et soulage les sinusites au moyen d’inhalations.

Les tisanes adoucissent la gorge et peuvent s’employer en gargarisme en cas d’angine.

Le thym s’utilise également pour les problèmes intestinaux ; il soigne les ballonnements et l’aérophagie, en association avec le charbon végétal. Son action antiseptique s’exerce aussi sur le système digestif et notamment en cas de diarrhée. Il s’y ajoute une action vermifuge.

Cette plante a aussi un effet dépuratif sur le foie. Le thym, a, par ailleurs, des vertus stimulantes et antivirales, et peut être utilisé pour prévenir les récidives d’herpès ou de zona.

La médecine traditionnelle a confirmé l’emploi de l’huile essentielle, pour ses propriétés cicatrisantes et antiseptiques pour les bronches et les poumons.

Les tests pharmaceutiques modernes ont justifié l’action antiseptiques, c’est à dire antibactérienne de l’huile essentielle à thymol et à carvacrol, et ont mis l’accent sur d’autres activités de cette essence.

Elle est antiparasitaire, antispasmodique au niveau des bronches et possède un effet stimulant du système nerveux central.

De nombreuses spécialités pharmaceutiques renferment la variété de thym à thymol et carvacrol, ainsi que son huile essentielle.

Le cerfeuil

Originaire sans doute de Sibérie, il était bien connu des grecs qui l’appelaient « feuille qui réjouit ». Les romains en firent un symbole de résurrection et de rajeunissement. A partir du Moyen-âge, il arrive en France, rapporté des Croisades. On l’utilise alors comme plante médicinale

Selon la tradition des remèdes populaires, le cerfeuil, broyé dans un mortier avec du miel détrempé de vinaigre, bu à jeun, guérit le mal de coté, les pieds gelés et « débouche les conduits ».

Il était censé constituer un très bon remède contre les problèmes urinaires tels que les calculs et la cystite, corriger la mauvaise circulation du sang et ses troubles associés comme les hémorroïdes, les problèmes veineux, etc.

Le cerfeuil était également recommandé aux personnes souffrant d’hypertension.

Utile, jadis contre les tumeurs et les furoncles.

Tres riche en fer, en calcium et en vitamines, particulierement en vitamine C, il est un aliment de choix pour prévenir l’anémie.

En usage interne, c’est un stimulant, un dépuratif, et un diurétique.

En usage externe, il est utilisé pour soulager les dermatoses, les hémorroïdes, les affections oculaires. Sous forme de masques ou de cataplasmes le cerfeuil purifie et adoucit la peau, soulage les piqûres d’insectes, l’eczéma, les contusions et les douleurs rhumatismales.

Le romarin

Son nom latin signifie rosée de mer. Au début du XVIIe siècle, la reine Isabelle de Hongrie, alors âgée de 70 ans, aurait retrouvé jeunesse et santé grâce à cette plante. Elle prétendait tenir d’un ange la recette de son eau tonifiante, un véritable élixir de jouvence, qui est toujours commercialisée de nos jours sous le nom d’eau de la reine de Hongrie. cette lotion demeura très en vogue dans toute l’Europe jusqu’à la révolution

Le romarin était aussi supposé chasser les cauchemars, lorsqu’on en plaçait un brin sous son oreiller.

On dit qu’il préserve la mémoire. C’est pourquoi on en tressait autrefois dans les couronnes des jeunes mariés afin qu’ils n’oublient pas leur engagement mutuel.

Il se rencontre plus particulièrement dans le midi. On utilise les jeunes rameaux fleuris, séchés à l’air. cette plante était chère aux jardins du Moyen-Age. Son nom était associé, dans l’imagination populaire, à celui de la Vierge Marie.

Actuellement cette plante reste utilisée pour ses qualités stomachiques et stimulantes.  On en tire également une friction. Comme toutes les lamiacées, les feuilles de romarin renferment une huile essentielle à laquelle il doit ses propriétés curatives du tube digestif. Il est notamment indiqué en cas d’inflammation chronique de la vésicule biliaire.

Hépatoprotecteur en piégeant les radicaux libres, il agit sur les fermentations intestinales et sur les douleurs abdominales qu’elles entrainent, en calmant les spasmes d’origine digestive par son action spasmolytique sur l’estomac.

Par son effet relaxant sur les muscles lisses du système respiratoire, il calme aussi la toux et contribue au confort de l’asthmatique. Il s’utilise également pour soigner les bronchites grâce à son huile essentielle antiseptique.

Tonifiant, il prévient les chutes de tensions liées à la fatigue. Il est, en outre, réputé capable de guérir la frigidité.

Il est aussi emménagogue et a été utilisé autrefois comme abortif. Il est donc fortement déconseillé, voire interdit, au cours d’une grossesse.

Enfin il s’utilise en traitement de fond de la nervosité.

En usage externe, la décoction de romarin constitue un antiseptique léger pour traiter les petits problèmes cutanés. L’usage a mis en évidence l’action cicatrisante et antiseptique des sommités fleuries de romarin en usage externe. Celle-ci entrent dans la composition de la teinture de citron composée, autrement dit de « l’eau de Cologne ».

Les feuilles d’olivier

Selon une recette ancienne, « le jus de sa feuille avec du vin blanc ou de l’eau de pluie restreint toutes sortes de flux de sang ».

Ses feuilles constituent la partie active grâce à l’oleuropéoside qu’elle contiennent. Elles sont hypotensives et agissent sur l’ensemble des troubles de l’hypertension artérielle comme les céphalées, les mouches volantes, les vertiges, et les bourdonnements d’oreilles. Ainsi, leur action directe sur l’hypertension est complétée par un effet diurétique.

L’olivier est utile également dans la prévention de l’artériosclérose et les maladies coronariennes. Il baisse le taux de mauvais cholestérol et augmente le bon cholestérol.

L’olivier parait avoir été un des premiers arbres cultivés par les hommes. Il était déjà cultivés par les Egyptiens plus de vingt siècles avant notre ère. On a trouvé des rameaux d’olivier dans des sarcophages datant de plus de 4000 ans.

Actuellement, l’huile d’olive est reconnue comme un cholagogue et un laxatif.

De plus, sa feuille contient du calcium, du phosphore, du magnésium, du soufre, du potassium, du sodium, du fer, du chlore ainsi que des acides organiques, des acides gras et une huile essentielle. Il est donc hypotenseur par vaso-dilatation, diurétique, antidiabétique, fébrifuge. Il facilite aussi les fonctions hépatiques.

En usage externe, il est indiqué pour soigner les abcès, les furoncles et les eczémas.

La camomille

Les propriétés bienfaisantes de la camomille sont connues depuis l’Antiquité.  Les anciens Égyptiens la donnaient en offrande au soleil et la vénéraient plus que toute autre herbe pour ses qualités médicinales. Les médecins grecs la prescrivaient en cas de fièvre et de maladies gynécologiques.

Aujourd’hui, la camomille est sans doute une des plantes les plus utilisées au monde, en raison de tous ces bienfaits.

Il existe deux sortes de camomilles. Même si la camomille allemande parait plus agréable à boire, la romaine reste la plus utilisée et leurs propriétés sont à peu près similaires.

D’après les recettes anciennes la camomille était utilisées de diverses façons :

  • Le jus des feuilles servait à faire baisser la fièvre.
  • les bains de camomille pour adoucir les jointures des bras et des jambes, les reins et les nerfs.
  • Son huile servait à ôter la douleur des jointures des membres.
  • Enfin, ses feuilles, mortifiées sur une brique chaude apaisent la douleur de la tête.

La camomille romaine s’emploie sous forme d’infusions, d’extrait, d’huile, d’hydrolat, de poudre et de sirop. L’huile de camomille camphrée peut s’administrer en injections sous cutanées. C’est un sédatif doux, particulièrement indiqué après un choc psychologique violent ou en cas de crise de nerfs.

Elle est un tonique amer et antispasmodique qui apaise les intestins irritables.

Son action antiseptique permet de l’utiliser en bains de bouche et lotions.

L’usage a surtout confirmé son effet régulateur de la digestion et son action antispasmodique utilisés dans les affections digestives.

Une autre propriété, découverte plus récemment, a également été imposée par l’expérience populaire. Il s’agit d’une action anti-inflammatoire utilisée en bains oculaires.

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A LIRE

  • « La phytothérapie. traitement des maladies par les plantes » du docteur Jean Valnet aux éditions Maloine.
  • « Se soigner par les légumes, les fruits, les céréales » du docteur Jean Valnet aux éditions Livre de Poche.
  • « Les vertus des tisanes » d’Anne Lavérine aux éditions Livre de Poche.